Gnose signifie à la fois « connaissance » et « naissance ». Cette philosophie de vie qui engage tout l’être, Platon la définissait en son temps par ces mots : « la connaissance est ce qui permet de s’assimiler autant qu’il est possible à Dieu, ce qui implique d’être juste et saint avec l’aide de l’intelligence » (Timée 72b). Les connaissances et les croyances que possèdent les gnostiques, la voie spirituelle qu'ils suivent, sont rarement connus du grand public, tant elles furent attaquées et déformées par les tenants des orthodoxies religieuses.
Les gnostiques historiques proprement dits apparaissent au début de notre ère dès l’avènement du christianisme, mais la vision gnostique a toujours été présente dans l’histoire de l’humanité. Le gnostique est celui qui sait, sur la base d’une expérience intérieure déterminante, qu’il existe fondamentalement deux ordres de natures : un monde matériel qui le retient prisonnier et un monde divin qui l’appelle.
La gnose ne repose donc sur aucun dogme ni croyance, mais sur la véracité d’une transformation alchimique intérieure emportant tout l’être, « corps âme et esprit » et dont témoignent les communautés gnostiques de tous temps et tous lieux.
Découvrez nos propositions de rencontres, conférences et séminaires:
- Gnose de groupe et Gnose alchimique individuelle avec Toni Ceron
- Gnose de Sophia ou Gnose de Sabaoth avec Jean Claude Pascal
- « Jung et la Gnose » de et avec Françoise Bonardel qui nous dit:
" Pourquoi j’ai écrit ce livre; On ne le sait vraiment qu’une fois le livre écrit, et les raisons pour lesquelles on s’est lancé dans cette aventure n’apparaissent clairement que lorsque l’intuition première s’est cristallisée dans cet « objet » si singulier qu’est un livre. Je sais seulement qu’un jour mon intérêt très ancien pour les gnostiques, et la lecture non moins assidue des œuvres de Jung, en sont venus à converger vers un horizon commun. Que Jung ait été ou non « gnostique » – à sa manière il s’entend – m’importait moins que de savoir jusqu’à quel point l’esprit de la gnose antique imprégnait la psychologie analytique. Si les gnoses furent considérées comme des hérésies par les premiers auteurs chrétiens, y a-t-il également quelque chose d’ « hérétique » dans le cheminement intérieur proposé par Jung (individuation), méfiant à l’endroit des institutions religieuses comme des phénomènes de masse qui dépossèdent l’individu de lui-même ? Sa vision d’une religion rénovée, fondée sur une connaissance transformatrice et libératrice, Jung l’a bel et bien empruntée aux gnoses, même s’il s’en démarque sur bien des points. Il était donc temps de reconstituer ce puzzle dont l’unité retrouvée pourrait contribuer à ce que la psyché de l’homme contemporain soit moins morcelée, désorientée. Tel fut l’espoir de Jung, devenu le mien à mesure que j’écrivais ce livre qui invite à réfléchir sur la différence capitale entre un savoir théorique et une « gnose », qui seule transforme et sauve. C’est de ce type de savoir que nous avons plus que jamais besoin, tout comme de la liberté d’esprit, de l’imagination créatrice et de la fidélité à la Lumière des gnostiques.
La vingtaine de siècles qui nous sépare de « ces hommes désespérés et admirables » (J.-L. Borges) est finalement peu de chose, Jung l’a bien compris, par rapport à l’enjeu spirituel majeur dont ils étaient porteurs. À nous d’être à nouveau des passeurs, entre ce qui fut et ce qui demeure. "
" Médecin de l'âme et homme de culture, Carl Gustav Jung (1875-1961) s'est intéressé à la gnose dès les années 1910 alors qu'il effectuait des recherches sur les mythologies, mystères et croyances populaires. Son intuition lui disait que cette littérature étrange et difficile détenait un trésor d' images symboliques dont il lui fallait comprendre la signification. Peu après confronté à une crise intérieure (1913) dont il fit le récit dans Le Livre Rouge, Jung en vint à considérer les gnostiques comme les premiers explorateurs de l' inconscient, découvrant le monde des archétypes qui leur inspira leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, ces visionnaires l'ont souvent guidé dans l'élaboration de la psychologie analytique, « gnostique » en ce qu'elle restitue une plénitude de sens à la vie désorientée de l'homme contemporain."
- Dimanche 30 Septembre, après midi de 13h30 à 17h30 : Table Ronde et échanges libres avec Françoise Bonardel, Toni Ceron et animé par J.C Pascal sur le thème « Il y a-t-il un renouveau gnostique? » (paf pour le dimanche uniquement en libre conscience et ouvert à tous au Château de LESVE à Profondeville)
- Nous poursuivrons en Octobre avec La Quête du Soi; Les 12 Travaux d'Hercule avec Carole Sédillot à l'Hôtel des Tanneurs à Namur (il reste quelques places pour ce séminaire et la conférence est ouverte à tous)
- Pour terminer cette année 2018, découvrez déjà en avant première un invité exceptionnel: Pacôme Thiellement est écrivain et journaliste, spécialisé dans les relations entre la culture pop et la pensée mystique. Il a écrit une quinzaine de livres sur les Beatles, Zappa, Led Zeppelin, Nerval, Twin Peaks, Lost, Hara-Kiri, Shakespeare… à découvrir sur la page "Vie et Amour des Sans Roi"
Presque complet pour les deux autres séminaires avec Toni Ceron en Spagythérapie (reste 2 places) et pour la Visite de la Grand Place de Bruxelles (complet)
à bientôt...