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« Connais-toi toi-même. » ... Une lueur dans l'obscurité....

 




La devise inscrite au fronton du temple de Delphes que Socrate prit comme point de départ de son enseignement. 
 Qui suis-je ? 
À quoi est-ce que je m’identifie, je me limite ? 
 Ne suis-je qu’un corps, un organisme vivant et pensant ? 
 Ne suis-je que matière destinée à disparaître ? 
 Ne suis-je fait que de beaucoup d’inconscience et d’un peu de conscience ? 
 
 N’existé-je qu’en raison d’une lignée charnelle, n’ai-je d’héritage que génétique ?
 Ne suis-je mû que par des besoins, des pulsions, et mes désirs ne se portent-ils que sur des choses concrètes à acquérir, à posséder ? 
 Ne suis-je pas habité par un songe plus vaste, par un désir d’éternité ? 
 Qu’est-ce qui de moi demeurera lorsque je mourrai ? 
 En quels instants me sens-je vivant, véritablement vivant ? 
 Et tant d’autres questions.... 

Des questions qui n’attendent aucune réponse immédiate et refusent les explications toutes faites. Des questions qui ont pour vertu d’ouvrir des fenêtres, de déblayer le chemin, qui font avancer. Les mots « quête » et « question » sont de parenté étroite, ne n’oublions pas. 
 Un individu qui se montre avide d’explications et de solutions se croit rassuré par des réponses, qui viennent le plus souvent de l’extérieur. Il a peu de chance de partir en quête. Il risque plutôt de subir toutes les modes, tous les conformismes, et de rester dans le troupeau. Un tel individu croit que les autres, les spécialistes en particulier, savent mieux que lui ce qu’il ressent, ce qui est bon pour lui, il s’en remet à eux pour aller cahin-caha dans la vie, mais ce faisant, il s’est dépossédé de son intériorité, il a abandonné à d’autres – exploiteurs sans vergogne ou experts en bâtiment – sa précieuse maison intérieure.

 La connaissance de soi ne brasse pas des problèmes et ne réclame pas des solutions. Mais, ouvrant tout l’« espace du dedans » dont parle le poète Henri Michaux, elle affranchit d’abord de toute influence, de toute manipulation venant de l’extérieur, elle permet de se dégager des nombreux conditionnements auxquels chacun se trouve soumis. Un homme dépourvu d’intériorité se condamne à n’être qu’un pur produit : d’une famille, d’une époque, d’un pays, d’une mode… Il subit tous les déterminismes tout en se croyant libre et actif, et il n’a d’autre possibilité, comme produit, que de reproduire des schémas, des explications et des solutions, sans jamais inventer, créer du neuf. C’est pourquoi, n’ayant pas accès à sa singularité, il se sent à l’aise dans les groupes, la foule anonyme, et ne parle qu’en termes de généralité et de génération. Dépouillé de sa maison intérieure, il a besoin des autres pour qu’ils l’hébergent, le soutiennent, lui tiennent chaud. Comme il est incapable de vivre seul, il se raccroche au « vivre ensemble », un programme collectif. 
 Qui suis-je lorsque je ne me définis plus par ma filiation, par ma profession, par mes attaches sentimentales et mes liens sociaux et amicaux ? Qu’est-ce qui reste lorsque tout cela s’efface ? 
 N’y a-t-il plus qu’un grand vide effarant, l’impression de ne pas exister, de n’avoir nul visage, ou est-ce qu’une petite lumière palpite encore, une flamme que l’extérieur n’a pas étouffée ? 
 Se connaître, c’est partir à la découverte de ce qui en soi est inconditionné et inaliénable. Indestructible. … 

 La connaissance de soi, qui nécessite une démarche de retrait et de recueillement et peut au départ s’apparenter à une introspection, loin de se limiter au moi existentiel ouvre à un monde infini. « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux », tel est l’adage de sagesse en son intégralité. 

 Jacqueline Kelen Extraits choisis du Bréviaire du colimaçon et message d'Octobre 2020 pour Aleteia, à propos de "Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien", une méditation inattendue sur la parabole du Fils prodigue: 

 " Si la crise que nous traversons met l’accent sur notre vulnérabilité actuelle, tant mise en avant en ce moment, si elle nous permet de nous réconcilier avec la proximité de la mort, alors nous pouvons nous en sortir. Amie du Christ, je suis remplie d’une espérance immense et folle dans l’Esprit-Saint. Mon propos n’est pas désespéré, mais je vois que l’être humain ne comprend pas la richesse de la vie. A-t-on profité du confinement pour se remettre en question ? Le premier texte qu’on a trouvé dans l’histoire de l’humanité remonte à la civilisation sumérienne, il ne parle que d’une chose, c’est la quête de l’éternité… 

 Ne méprisons pas les beautés et les richesses de ce monde, mais n’oublions pas qu’elles ne sont pas durables. Prenons en conscience, ayons le désir du grand et de ce qui nous dépasse. Ayons le désir de l’éternel !" Chrétienne convaincue, passionnée par les grands mythes fondateurs de l’humanité, la Bible et les mystiques non seulement chrétiens mais également issus des spiritualités orientales ou asiatiques, 

Jacqueline Kelen invite ses lecteurs, à travers ses nombreux ouvrages, à se tourner sans cesse vers leur intériorité. Là où le désir d’éternité reste intact, là où on savoure pleinement la liberté intérieure. 

 Merci pour tous les bons et beaux voeux! 
 Je vous souhaite à tous un très Joyeux Noël et des fêtes de fin d'année empreintes de joie et de sérénité , de tendresse et de beauté, de paix et d'amour! 
 Prenez soin de vous et de ceux que vous chérissez... 

 Nathalie Ambre pour Le Catharose Nomade